Les cercliers
Dans
nos communes, le métier de cerclier est en train de s’effacer et de disparaître.
Rougnac, c’est la commune où travaillent le plus de cercliers.
Comment fait-on un cercle ?
Pour faire un cercle on commence à prendre une branche de châtaignier dans la forêt ; on la partage en deux. Puis on doit la planer c’est-à-dire enlever les nœuds pour que le cercle soit bien plat. Pour planer, on doit prendre une "botte" sorte de protection qu’on se met sur la poitrine et qui est en bois .
Ce qui coupe comme un rasoir, c’est une lame avec des poignées : une plane.
Plus tard, on doit prendre la demi-branche la passer dans une machine qui va lui donner sa forme : une cintreuse qui va arrondir la branche et on pourra l’attacher avec du fil de fer dans un moule.
Pour finir, on doit mettre vingt-quatre cercles dans un moule qu’on attache à quatre endroits.
Dans le bois, les cercliers se construisent une loge. Dans cette loge, le cerclier a placé ses outils une plane, une serpe, une petite hache, un bipied. La loge, elle, est construite en copeaux de châtaignier. La charpente est faite en châtaignier.
L’effilage d’une tige s'effectue avec une plane, la tige est sur une chevrette. Le cerclier pour ne pas se faire mal se protège avec une ceinture épaisse de bois qui se nomme «une botte».
Les cercles sont faits en châtaignier. Il faut mettre les tiges effilées dans la cintreuse. Après, il faut les mettre dans un moule en bois. Il faut une meule de vingt-quatre cercles pour les lier par un fil de fer.
Les cercliers produisent environ dix mille meules par an. Le cerclier peut aussi produire des piquets de vigne ou de clôtures.
Le métier de cerclier est un très beau métier. Je trouve qu’on devrait prendre la relève du métier des cercliers .